La campagne pour les primaires socialistes est lancée, et les candidats commencent donc à exprimer leurs idées sur différents points. Parmi eux, la problématique de l'adaptation du droit d'auteur. Après que Martine Aubry et Manuel Valls se soient clairement exprimés en faveur d'une licence globale, c'est au tour de François Hollande de donner son avis.

Après avoir tenu des propos pas forcément très clair il y a quelques temps, le favori des sondages a cette fois bien fait passer le message, estimant que la loi Hadopi est "emblématique d'une politique qui préserve quelques intérêts particuliers au mépris de l'intérêt collectif". Il promet donc, en cas d’élection, de revoir intégralement la loi, voir de l'abroger.

Sans surprise, François Hollande suit donc la ligne du parti, qui avait déjà voté contre la loi Hadopi en 2009, et propose à la place l'instauration d'une licence globale et une refonte du système de protection de la propriété intellectuelle pour l'adapter au monde numérique d'aujourd'hui. Contrairement à ses adversaires, François Hollande n'a pas indiqué le montant unitaire de cette éventuelle licence globale, mais évoquait il y a quelques temps la possibilité de lever un milliard d'euros par an via cette licence et la taxe sur les fournisseur d'accès. De quoi largement financer l'industrie de la musique, sachant qu'en 2010 le chiffre d'affaire des ventes de musique enregistré en France s’élevait à environ 800 millions d'euros.

Mais est-ce que ce sera si facile de détruire un dispositif comme celui qui a été mis en place ?

Techniquement, oui, ça doit pas être bien dur, à condition d'avoir la majorité à l'assemblée : il "suffit" de faire voter une loi annulant la précédente.

Et quand on voit que désormais, même à droite, y en a de plus en plus qui critiquent ce dispositif, même sans avoir la majorité à l'assemblé, doit y avoir moyen d'avoir la majorité sur le vote de la loi.

Mais de toute façon, si le candidat PS est élu au présidentielle, je doute que la gauche récupère pas dans la foulée la majorité aux législatives un mois plus tard.

Ils peuvent aussi le garder pour empêcher le DL de ce qui est pas compris dans la licence globale (jeux...)

Yep. Sauf que pour l'instant, il me semble que l'industrie du logiciel ne s'est pas vraiment intéressée à l'HADOPI.


Je pense qu'elle est un peu en avance sur l'industrie de l'audiovisuelle et a compris depuis longtemps que la clé n'est pas la répression, mais d'offrir une vraie plus-value aux versions légales...

T'as d'autres blagues comme ça matt ?


Ok il y a le DLC gratos mais sinon il y a connexion permanente pour pouvoir jouer même en solo local, drm & co histoire de tuer le marché de l'occasion enfin là je parle effectivement plus de l'aspect jeu vidéo. Sous couvert de lutter contre le piratage les éditeurs prennent les vrais consommateurs en otage ...
Rappel toi la discussion qu'on a eu sur diablo 3... fini les petites lan entre potes
C'est pô juste :'( ©Caliméro

Ptit_boeuf a écrit :

Ok il y a le DLC gratos

Y a aussi tous les services en ligne (et pas que pour les jeux).

Ptit_boeuf a écrit :

mais sinon il y a connexion permanente pour pouvoir jouer même en solo local, drm & co histoire de tuer le marché de l'occasion enfin là je parle effectivement plus de l'aspect jeu vidéo.

Faut pas non plus généraliser le cas de quelques jeux (essentiellement Ubi Soft) à l'ensemble.
La connexion obligatoire, c'est loin d'être le cas partout.
Les DRM, la plupart du temps, ils n'empêchent pas la revente d'occasion (dont je rappelle quand même que ça a toujours été une simple tolérance, pas un droit...), sauf bien sûr pour les versions dématérialisées (encore que, Steam commence à mettre en place un système permettant de faire des ventes entre joueur, m'étonnerait pas que ça finisse par inclure des licences, avec une commission pour l'éditeur...).

Avec certaines plateformes de jeux dématérialisés, tu peux même avoir des jeux qui marchent sans galette et sans connexion Internet, sur une machine qui n'a jamais été connectée à Internet (avec Metaboli/GamesPlanet par exemple, la plupart des jeux fonctionnent comme ça).

Ajoute à ça des prix qui ont quand même bien baissés ces dernières années (mais qui restent un peu élevés en dématérialisé pour les jeux de plus de 3 mois, l'absence de stock poussant moins à faire baisser les prix), et globalement, je trouve que ça va dans le bon sens, contrairement à l'audiovisuel.

Ajout à ça la quasi inexistence de procès contre les pirates de logiciels (alors que dans la musique, on entend quasiment parler de tels procès toutes les semaines... aux USA, plus de 200 000 personnes ont été poursuivies pour des téléchargements de musique !), et on peut difficilement nier que l'industrie du logiciel est beaucoup plus axée sur la prévention que sur la répression, contrairement à la musique et à la vidéo qui ont toujours l'air persuadé que la répression est la meilleure solution (forcément, aux USA tu peux être condamné à plusieurs milliers de dollars de dommages et intérêts pour UN titre téléchargé, donc c'est rentable de faire des procès ^^).

Je pense que tu oublies blizzard activision ils ont commencé avec SC2 en supprimant la possibilité de jouer en solo sans etre connecté au net, la chose va se reproduire sur D3 et ça ne m'étonnerait pas que vu que ça passe les autres éditeurs s'y mettent aussi...
Comme on dit : la porte ouverte à toutes les fenêtres

C'est pas des jeux de voiture, ça compte pas :-D